A Paris samedi 21 février de 13h à 15h
La psychiatrie a été au bout de son irresponsabilité. Les meurtres commis par des patients hospitalisés ou sous traitements psychiatriques ont été trop nombreux ces derniers mois :
– à Grenoble, un patient hospitalisé d’office tue le premier passant qu’il croise
– un député sous traitement tue sa maîtresse puis se suicide
– un jeune élève de lycée se lève et poignarde son professeur.
– un déséquilibré suivi en psychiatrie tue deux bébés et une assistante maternelle en Belgique.
Ce ne sont que quelques exemples et c’est déjà trop. Qui pourra dire que les psychiatres et leurs traitements n’ont pas de responsabilité dans tous ces faits divers horribles ?
C’est avec détermination qu’un millier de citoyens, membres et sympathisants de la Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme ont manifesté ce samedi pour dénoncer cette psychiatrie irresponsable qui a trop de sang sur les mains et qui fait peser honteusement ses fautes sur le seul manque de moyens.
Le gouvernement va-t-il continuer longtemps à subventionner une discipline qui n’assume pas ses responsabilités et qui ne se réforme pas ? 15 milliards d’euros de budget, c’est beaucoup et on en rajoute régulièrement ; 70 millions supplémentaires le mois dernier, en partie pour créer des chambres d’isolement supplémentaires, l’équivalent des mitards de la prison, avec encore moins de contrôle sur ce qui s’y passe que dans les établissements pénitentiaires.
Et le pire risque de venir. Les manifestants s’opposent avec force à tout projet de loi qui risquerait de créer un système permettant d’obliger un individu à recevoir un traitement à base de drogues psychiatriques au moindre écart de comportement. Si les manifestants comprennent le souci sécuritaire du chef de l’État, ils ne peuvent accepter qu’une telle loi, actuellement à l’étude, ouvre la porte à la mise sous camisole chimique d’une part toujours plus importante de la population.
Une entrevue a été demandé à Madame la Ministre de la Santé sur ce sujet, en espérant que rien de définitif n’ait été entrepris allant dans le sens d’une telle loi.
Quoi qu’il en soit, les manifestants ont peu faire entendre leur ras-le-bol et aussi montrer leur vigilance face au développement d’une psychiatrie irresponsable.
Pour tout renseignement, contactez la Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme au 01 40 01 09 70, par mail à info@ccdh.fr