Manifestation CCDH le samedi 9 janvier de 13h30 à 15h sur la Place Edmond Michelet à Paris
Il est évident que ce séjour en hôpital psychiatrique n’a apporté aucune amélioration. On en vient à se demander comment sont effectués ces internements et ce qu’ils apportent aux patients. On peut douter de la compétence des psychiatres quand on voit que les tueurs sont en liberté tandis que de nombreuses personnes sont internées sans savoir pourquoi.
Il y aurait eu en 2007 près de 73 000 personnes internées contre leur gré, la plupart étant des hospitalisations sur demande d’un tiers (chiffres obtenus auprès des Commissions Départementales des Hospitalisations Psychiatriques).
Les statistiques montrent qu’il existe des disparités dans les départements. Par exemple, dans le département du Jura, il y a eu 2,17 hospitalisations sous contrainte pour 1000 habitants en 2006, tandis que dans le département du Loir-et-Cher, les chiffres sont de 0,54 pour 1000 habitants la même année.
De plus, il a été remarqué que les évolutions diffèrent énormément selon les départements. Certains voient leur nombre d’hospitalisations sous contrainte doubler, d’autres le réduisent de 30% entre 2006 et 2007.
Une question se pose : est-ce que les procédures d’internements sont respectées ? Les Français seraient-ils plus fous d’un département à l’autre?
La CCDH dénonce le non respect de la loi en psychiatrie.
Selon la loi, les Préfets, Procureurs et Présidents du Tribunal de Grande Instance doivent effectuer des visites de contrôle dans les hôpitaux psychiatriques (au moins 2 visites annuelles pour les Préfets et Présidents de TGI et 4 pour les Procureurs).
La CCDH a demandé auprès des directions de 128 hôpitaux psychiatriques une copie de leur registre indiquant le nombre de visite effectuées.
Pour l’année 2007, il s’est avéré que 92% de ces établissements n’avaient reçu aucune visite des Préfets, 83% d’entre eux n’ont pas été visité par les Présidents de TGI et seulement 3% des hôpitaux ont été visité 4 fois par les Procureurs, comme le prévoit la loi.
La CCDH dénonce ce manque de contrôle, laissant la porte ouverte à tous les abus quant aux traitements des patients.
Certains rapports des Commissions départementales des hospitalisations psychiatriques ont signalé que la dignité des patients n’était pas respectée. Certaines personnes sont privées de leur propre vêtement, d’un minimum d’intimité, reçoivent de plus en plus d’électrochocs ou sont cloîtrés dans des chambres d’isolements insalubres.
La Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme demande que les contrôles sur les institutions psychiatriques soient renforcés et que les procédures d’internement soient respectées afin de limiter le non respect des Droits de l’Homme en psychiatrie.
Pour toute information complémentaire, vous pouvez contacter la Présidente de l’association, Mylène Escudier, par téléphone au 01 40 01 09 70 ou au 06 67 56 88 04.