Violence et meurtres dans le sud de la France sous l’emprise de psychotropes
En décembre 2017 à Millas, une conductrice d’un car scolaire était entrée en collision avec un TER tuant six collégiens. Cette femme prenait des anxiolytiques, ce sont des psychotropes faisant partie de la classe des benzodiazépines et pouvant entraîner de nombreux effets secondaires graves. Il faut savoir que sur les boites des benzodiazépines il y a un pictogramme indiquant leur incompatibilité avec la conduite.
Les drames ne s’arrêtent pas là. Le 23 janvier dernier, un drame familial a eu lieu dans la ville de Millau (Aveyron). Une femme d’une cinquantaine d’années tue sa mère, blesse gravement son père puis tente de se tuer juste après. Dans le voisinage du couple, tous auraient souligné les problèmes psychiatriques de la quinquagénaire.
En fin d’année 2017, un agriculteur de 47 ans à Mayran (Aveyron) a été jugé pour avoir tué une jeune conseillère agricole le 17 février 2016. Cet homme aurait été mis sous traitements psychiatriques il y a quelques années.
En novembre dernier, un automobiliste avait blessé trois étudiants chinois. Il aurait volontairement foncé sur un groupe de piétons à Blagnac (Haute-Garonne). Cet homme aux lourds antécédents psychiatriques avait été interné d’office jusqu’en décembre 2016. Il aurait affirmé avoir prévu de passer à l’acte depuis un mois.
Les psychotropes administrés par les psychiatres et dans les hôpitaux psychiatriques sont des drogues extrêmement dangereuses pouvant entraîner de graves effets secondaires tels que : troubles du comportement, hallucinations, délires, anxiété, nervosité, convulsions, agressivité, insomnie, amnésie, coma, troubles cardiaques, troubles sexuels, troubles respiratoires, idées ou comportements suicidaires, accès de violence, etc..
C’est ainsi qu’une personne lambda et sans histoire peut en vouloir à la terre entière et commettre des accès de violence après avoir pris une drogue psychiatrique.
Voici le témoignage d’une personne qui a contacté la CCDH après avoir vécu un changement de comportement radical suite à la prise de psychotropes : « …J’ai commencé à avoir des délires psychotiques, ça veut dire que j’ai commencé à avoir envie de tuer des gens. J’avais envie de tuer des gens. Je marchais dans la rue et la seule chose que je voulais c’était d’avoir un fusil dans la main et de tirer sur une foule (…) Je suis arrivée totalement saine d’esprit, avec un petit problème que beaucoup de gens vivent et je suis sortie en fait avec dans la main l’ordonnance qui me menait droit à la maladie mentale. »
Depuis sa création en 1974, la CCDH dénonce les effets secondaires des psychotropes ainsi que les traitements barbares et inhumains pratiqués au sein des hôpitaux psychiatriques français. L’association lutte pour le respect des droits humains en psychiatrie. Elle reçoit chaque semaine de nombreux témoignages de victimes de ces traitements.
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