+ 70% de vente de Ritaline en 5 ans !
La Haute Autorité de Santé (HAS) a récemment publié ses « recommandations de bonnes pratiques » destinées aux médecins généralistes et au personnel soignant pour diagnostiquer le soi-disant « trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité » (TDAH). Ses recommandations vont dans la droite ligne du discours des laboratoires pharmaceutiques et de certains psychiatres grassement payés par ces derniers.
Concernant cette pathologie, la démarche de la psychiatrie s’est limitée une fois de plus à la définition arbitraire d’un groupe de symptômes parfaitement subjectifs, dont la dimension pathologique est éminemment critiquable au fait de coller une étiquette sur l’ensemble et, bien entendu, à la préconisation des molécules censées résoudre le problème.
Ce caractère subjectif qui semble constituer une constante dans la démarche psychiatrique, explique probablement l’extrême variabilité du taux de prévalence du TDAH puisque, selon les études, ce taux varie de 0,4 à 16%, soit un facteur 40 ! (Cf Dépistage et prévention des troubles mentaux chez l’enfant et l’adolescent. INSERM. 2002). La HAS annonce quant à elle un taux de 3 à 6% des enfants scolarisés…
Ainsi, pour certains auteurs, 4 enfants sur 1000 seraient atteints de ce trouble alors que pour d’autres, ce nombre s’élèverait à 160 pour 1000 !
Comment ne pas être choqué par un tel manque de rigueur, surtout si l’on sait que sur la base d’un tel diagnostic, les enfants peuvent se voir prescrire une drogue responsable de troubles psychotiques, d’épisodes hallucinatoires, d’agressivité, de suicides, de la survenue d’arrêts cardiaques et de troubles de la croissance, ainsi que le stipule la « Black Label » imposée aux laboratoires pharmaceutiques par la FDA (Food and Drug Administration, l’équivalent américain de notre Agence française de sécurité du médicament, ANSM).
Il est d’autant plus inquiétant de constater l’augmentation massive des ventes de Ritaline en France : + 70% en 5 ans (Etude Celtipharm).
Selon la loi française, compte-tenu des risques neuropsychiatriques et cardiovasculaires, des effets possibles sur la croissance et la maturation sexuelle, et des risques d’abus et d’usage détourné, la Ritaline est soumise à une prescription initiale hospitalière annuelle réservée aux spécialistes et/ou aux services spécialisés en neurologie, psychiatrie et pédiatrie.
Mais selon l’Agence française de Sécurité du Médicament, plus de 10% des prescriptions sont faites illégalement par des médecins généralistes.
La prescription de Ritaline à des dizaines de milliers d’écoliers français pour traiter leur supposé « trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité » est une tragédie qui, selon nous, pourrait donner lieu à un nouveau scandale sanitaire.
Alors que les autorités sanitaires et les pouvoirs publics devraient faire cesser ces prescriptions abusives et illégales, la Haute Autorité de Santé incite les médecins généralistes à diagnostiquer un trouble dont l’existence même n’a jamais été prouvée…
La Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme s’indigne de telles « recommandations » pouvant causer un véritable problème de santé publique : une épidémie d’enfants étiquetés « hyperactifs » et soumis à un médicament psychiatrique dangereux : le méthyphénidate (plus connu sous le nom commercial de Ritaline, Concerta ou Quasym).
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