Condamnation requise pour viols et décès en psychiatrie !
En octobre dernier, selon une décision de la Chambre disciplinaire du conseil régional de l’Ordre des médecins de la Sarthe, un psychiatre du Mans a été interdit d’exercice pour une durée de trois mois. Pour cause, une patiente l’accuse d’un viol qui se serait produit en 1989. Ce n’est qu’en 2015, alors que d’autres patientes dénoncent les agissements de ce psychiatre, que la victime décide d’en parler. Ne pouvant plus porter plainte pénalement pour cause de prescription, elle décide alors d’alerter l’Ordre des médecins qui décide de sanctionner le psychiatre.
À Nice, le tribunal correctionnel juge actuellement un médecin et un interne en psychiatrie suite au décès brutal, survenu en 2013, d’un patient de l’hôpital psychiatrique Sainte Marie à Nice. L’homme, admis en cure de désintoxication au moment des faits, a été pris de vives douleurs abdominales et de vomissements et a fini par succomber dans sa chambre. Le médecin risque deux ans de prison dont six mois ferme, trois ans d’interdiction d’exercer son métier et une amende. L’interne en psychiatrie risque dix mois de prison avec sursis et 3000 € d’amende.
Les drames ne s’arrêtent pas là… Cet été, une patiente de l’unité de soins psychiatriques du Centre hospitalier Sud francilien à Corbeil-Essonnes, âgée de 33 ans, a été retrouvée morte sur son lit d’hôpital. Les enquêteurs ont retenu la piste de suicide et ont classé l’affaire. Le lien potentiel entre les effets secondaires des psychotropes administrés au sein des hôpitaux psychiatriques et le suicide de cette femme n’a visiblement pas été étudié.
Pourtant, il est écrit noir sur blanc sur les notices que les drogues psychiatriques peuvent entraîner le suicide. Le dictionnaire Vidal mentionne les nombreux effets dévastateurs des psychotropes : hallucination, anxiété, agressivité, délires, psychoses, troubles respiratoires, troubles cardiaques, coma, pertes de mémoire, idées et comportements suicidaires, etc..
La CCDH tient à alerter les autorités sur la succession de maltraitances, de morts et de suicides qui ont eu lieu cette année dans plusieurs hôpitaux psychiatriques français. Les psychiatres et infirmiers sont responsables de la santé de leurs patients.
Les familles qui internent et confient aveuglément un proche n’imaginent pas que des traitements inhumains et dégradants soient pratiqués dans les hôpitaux. Les patients peuvent être attachés, humiliés, isolés, et pire encore… subir des électrochocs… Pour ceux qui survivent à de tels « traitements », ils deviennent de véritables légumes et n’ont plus goût à la vie. Leurs familles sont démunies face à de telles barbaries.
Depuis sa création en 1974, la CCDH dénonce les effets secondaires des psychotropes ainsi que les traitements barbares et inhumains administrés au sein des hôpitaux psychiatriques français. L’association lutte pour le respect des droits humains en psychiatrie. Elle reçoit chaque semaine de nombreux témoignages de victimes de ces traitements.
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