Consommation de somnifères et tranquillisants par les personnes âgées
PARIS (AFP) – Les personnes âgées de plus de 65 ans consomment trop de somnifères, tranquillisants ou neuroleptiques et souvent à mauvais escient, selon une vaste enquête menée par la Haute Autorité de Santé (HAS).
"La France est le premier pays au monde pour la consommation de psychotropes", a rappelé Armelle Desplanques, responsable de l’unité des programmes pilotes à la HAS.
Pour combattre l’insomnie, l’anxiété ou des affections y ressemblant, 32% des plus de 65 ans et près de 40% des plus de 85 ans se sont vu prescrire un hypnotique ou un anxiolytique entre septembre et décembre 2007, selon la HAS. "Il y a excès de prescription", estime le Dr Desplanques.
Selon elle, en matière d’insomnie, "très peu de plaintes nécessiteraient la prescription de somnifères, et pas pour longtemps". Pour la HAS, même en cas de "trouble anxieux caractérisé" la prescription de tranquillisants "n’est pas recommandée". La prescription de neuroleptiques au long cours "n’est pas indiquée dans les troubles du comportement", affirme la HAS.
Des expériences visant à limiter l’usage des psychotropes ont été menées avec succès, notamment dans les Ardennes, par l’équipe du Dr Jean-Pierre Hilly. Ainsi 102 personnes de 74,5 ans d’âge moyen, prenant des benzodiazépines depuis 1 à 40 ans, ont été incitées à arrêter ou diminuer les doses: 53% d’entre elles ont cessé leur usage depuis 18 mois, 22% ont considérablement réduit les doses. Selon le Dr Hilly, certains patients ont réussi dans le même temps à réduire aussi leur consommation d’autres médicaments.
Au cas où la personne qui lirait cet article se demanderait comment la France en est arrivée à cette situation de sur-prescription de psychotropes, rappelons simplement que la vente de psychotropes est LE marché qui permet à certains laboratoires pharmaceutiques de s’enrichir aux dépens de la santé de millions de personnes; ce marché est lucratif à cause de la psychiatrie qui, malgré les preuves de plus en plus nombreuses de l’effet nocif des psychotropes (abrutissement, suicide, agressivité), continue robotiquement de les prescrire parce que c’est le seul "traitement" qu’elle connaît. Et ce "traitement" est basé sur la croyance totalement erronée car réfutée scientifiquement, que tout problème de comportement serait causé par un déséquilibre chimique du cerveau….