Des traitements inhumains en psychiatrie
Le nombre de personnes internées contre leur gré en établissement psychiatrique ne cesse d’augmenter et les abus se perpétuent.
Près de 75 000 internements sous contrainte ont eu lieu en 2009, soit une augmentation de plus de 98% en 17 ans. La France interne trois à quatre fois plus que ses pays voisins (Royaume-Uni, Espagne, Italie).
L’internement sous contrainte s’effectue en général à la demande d’un membre de la famille. L’avis de deux médecins sont nécessaires. Cette procédure est souvent utilisée abusivement.
Des milliers de personnes se retrouvent enfermées en psychiatrie sans raison, privées de leur liberté et droits fondamentaux.
Les conditions d’internement sont trop souvent inadmissibles. Il existe parfois un manque d’hygiène, les visites peuvent être interdites, la dignité ou la vie privée ne sont pas respectées, etc.
De plus, des traitements barbares sont administrés sans le consentement du patient.
Une personne peut être attachée sur son lit ou mise en camisole de force pendant plusieurs jours. Des « séjours » en chambre d’isolement se pratiquent aussi pendant plusieurs jours. La personne y est alors enfermée avec le strict minimum pour vivre, sans possibilité de sortie et sans contact avec l’extérieur.
Les électrochocs se pratiquent toujours aujourd’hui. Environ 70 000 séances d’électrochocs ont lieu chaque année en France.
Ce « traitement » consiste en fait à envoyer un courant électrique de plusieurs centaines de volts directement dans le cerveau. Les conséquences peuvent être catastrophiques et les effets secondaires irréversibles : convulsions, pertes de mémoires, etc.
La Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme est tous les jours témoin de ce genre d’abus.
Le projet de loi sur la psychiatrie, actuellement en examen à l’Assemblée Nationale, pourrait permettre à un seul psychiatre d’interner de force n’importe qui, sans l’accord de la famille.
Si cette loi est votée, ce sont des milliers de personnes supplémentaires qui seront victimes des traitements inhumains de la psychiatrie.
La CCDH existe depuis plus de 35 ans en France pour dénoncer les violations des Droits de l’Homme en psychiatrie.
Pour plus d’informations, visitez le site de la CCDH www.ccdh.fr, ou contactez nous par téléphone au 01 40 01 09 70, ou au 06 28 06 59 16, ou par email à info@ccdh.fr.