La CCDH dénonce les traitements barbares de la psychiatrie !
D’après le rapport de la Commission départementale des soins psychiatriques de Paris, on dénombre plus de 3600 mesures de soins sans consentement à Paris en 2014, soit une augmentation de 175% en 10 ans !
La CCDH a alors dénoncé, lors de ses manifestations, la situation préoccupante des personnes hospitalisées sans consentement en psychiatrie, placées en contention ou faisant l’objet de mesures d’isolement.
Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté a en effet récemment publié un rapport intitulé « Isolement et contention dans les établissements de santé mentale ». Il dénonce les nombreux dysfonctionnements en matière d’isolement et de contention et formule des propositions concrètes pour faire évoluer les pratiques.
Les constats du Contrôleur sont alarmants :
- aucune étude scientifique n’a jamais démontré l’intérêt thérapeutique des pratiques d’isolement et/ou de contention ;
- l’isolement est utilisé à des fins disciplinaires, certains services allant jusqu’à établir un barème en jours d’isolement en fonction de la transgression des règles ;
- les détenus sont systématiquement placés en chambre d’isolement pendant tout leur séjour, même s’ils ne sont nullement signalés comme dangereux ;
- manquements graves au respect du droit à l’intimité et à la dignité ;
- interdiction de visite de la famille ;
- les patients n’ont à leur seule disposition qu’une chaise percée ou un seau hygiénique pour leurs besoins ; etc.
En plus des mauvais traitements, la loi et les procédures de soins sans consentement ne sont pas respectées en France.
Au sein de l’hôpital psychiatrique de Sainte-Anne à Paris, de nombreux internements sous contrainte ont lieu chaque année ainsi que plusieurs milliers d’électrochocs (sismothérapie).
Les effets de tels traitements sur le cerveau sont dramatiques. Les électrochocs sont des traitements barbares consistant en un courant électrique de 100 à 200 volts envoyé dans le cerveau, ce qui endommage sérieusement le cerveau du patient. Cela engendre volontairement des crises d’épilepsie très violentes créant ainsi de sévères lésions, parfois irréversibles.
Le psychiatre Ugo Cerletti, inventeur des électrochocs, a d’ailleurs lui-même déclaré que : « Lorsque j’ai vu la réaction du patient, je me suis dit : ça devrait être aboli. »
En plus de pratiquer les électrochocs, les psychiatres français remettent au goût du jour la lobotomie, sous forme de Stimulation Magnétique Transcrânienne ou encore la Stimulation cérébrale profonde.
La stimulation cérébrale profonde consiste en l’implantation d’électrodes de stimulation dans le cerveau pour induire un courant électrique à haute fréquence (100 à 200 Hz). À ces fréquences, la stimulation entraîne des lésions, exactement comme les pics à glace introduits dans le lobe oculaire. La seule différence est que la lésion n’est plus « physique » mais « électrique »…
La CCDH rappelle d’ailleurs que le Comité Consultatif National d’Éthique (CCNE) avait été saisi sur les implications éthiques de ce « traitement » et a émis de nombreuses réserves au vu de sa dangerosité.
La CCDH est une association spécialisée dans la protection des droits de l’Homme dans le domaine de la santé mentale. Nous sommes très attachés aux respects des libertés fondamentales, de la loi et de la dignité.
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