Les antidépresseurs derrière le crash de Germanwings
Andreas Lubitz prenait de l’agomélatine (nom commercial Valdoxan). Le psychiatre Xavier Pommereau a décrit cet antidépresseur comme un traitement « très fort et de longue durée », « incompatible avec le pilotage ».
Alors que des psychiatres se défendent et retirent toute responsabilité quant à la prescription abusive et les graves effets secondaires de leur traitement, le professeur Bernard Debré témoigne : « J’ai reçu des parents dont la fille de 19 ans s’est suicidée après avoir été seulement six jours sous agomélatine. Ils n’avaient jamais entendu parler de potentiels effets secondaires. »
Nous avons recherché dans le Dictionnaire Vidal les effets secondaires de ce médicament, et parmi eux voici ce qui ressort : « des idées et comportements suicidaires à fréquence indéterminée ».
En janvier 2013, la revue Prescrire avait publié une étude sur les effets secondaires de l’agomélatine : « quarante effets indésirables suicidaires » sur les 315 cas dits psychiques et les 163 cas dits neurologiques étudiés pendant six mois. « Pour 12 des 21 patients qui ont tenté de se suicider ou qui se sont suicidés, il n’est pas rapporté de tentatives de suicide ou d’idées suicidaires antérieures », avant d’ajouter 32 observations de patients ayant agressé autrui, dont 11 graves.
L’hôpital qui a suivi Andreas Lubitz, et le psychiatre qui lui a prescrit ce psychotrope ont une part de responsabilité sur ce drame. La responsabilité des psychiatres devraient être remise en cause concernant l’administration des traitements psychiatriques et leurs conséquences dans notre société.
La CCDH demande au gouvernement et aux autorités de santé de prendre des mesures efficaces pour éviter que d’autres personnes ne meurent à la suite de tels traitements. La prescription des drogues psychiatriques aux pilotes et à toute personne responsable de la sécurité d’autrui devrait être interdite.
La CCDH est une association créée en 1974 en France pour dénoncer les abus psychiatriques et faire respecter les droits de l’Homme en psychiatrie. Nous sommes contactés chaque semaine par des familles et des victimes d’abus.
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