L’hôpital psychiatrique Sainte-Marie à Nice reconnu coupable d’homicide !
L’avocat de la famille aurait déclaré durant le procès : « Est-il envisageable qu’en 2013 en France, un garçon de 21 ans meure d’une occlusion intestinale dans un hôpital psychiatrique ? »
L’hôpital psychiatrique de Nice n’est hélas pas le seul hôpital à avoir récemment causé la mort d’un patient. Fin novembre, une patiente octogénaire du Centre psychothérapique de l’Ain a été retrouvée morte dans le lac de l’établissement. Quelques jours avant, dans le service psychiatrique du CHU de Nantes, un patient s’est pendu et un autre a été violemment agressé. Cet été, une patiente de l’unité de soins psychiatriques du centre hospitalier de Corbeil-Essonnes a été retrouvée morte sur son lit d’hôpital. L’été dernier encore, une patiente du CHS de Navarre a sauté par la fenêtre d’un bâtiment de l’hôpital et a succombé d’une hémorragie interne. La liste des drames ne s’arrêtent pas là.
C’est ainsi que plusieurs hôpitaux psychiatriques français sont au cœur de scandales cette année. Le personnel se justifie en réclamant plus de moyens dans les hôpitaux. Comment peut-on envisager de donner plus de financement à des hôpitaux psychiatriques qui sont responsables de tels drames ?
Il est inadmissible de constater en si peu de temps un tel nombre de décès dans plusieurs hôpitaux. La CCDH demande que les hôpitaux psychiatriques soient plus contrôlés par les autorités de santé et par le Gouvernement.
De plus, les hôpitaux psychiatriques français ont des pratiques barbares, dégradantes et inhumaines. Ils utilisent de manière abusive le recours en chambre d’isolement, la contention ou la camisole de force, l’injection de médicaments, les électrochocs ou la sismothérapie, etc..
Certains patients préfèrent être en prison qu’en hôpital psychiatrique, pour cause, il n’y a pas plus d’humanité dans un hôpital psychiatrique qu’en prison. De nombreuses victimes contactent la CCDH chaque semaine pour dénoncer et témoigner de faits de maltraitances par des infirmiers et psychiatres. Les patients sont parfois enfermés de manière illégale pendant des semaines voire des mois en chambre d’isolement et parfois même sans aucun contact avec leurs proches.
Depuis plus de 40 ans, la CCDH dénonce les traitements inhumains et dégradants ainsi que les effets secondaires des psychotropes administrés au quotidien dans les hôpitaux psychiatriques français. L’association lutte pour le respect des droits humains en psychiatrie. Elle reçoit chaque semaine de nombreux témoignages de victimes de ces traitements.
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