Non à la psychiatrisation de nos écoles
Ce terme pour le moins inquiétant rappelle les pratiques barbares utilisées dans les hôpitaux psychiatriques. « Carré d’isolement » : voici la nouvelle punition mise en place cette semaine par le conseil des maîtres d’une école élémentaire de Toulouse.
Alan, un élève de 10 ans, ainsi que 4 autres enfants, ont été forcés à passer plusieurs de leurs récréations dans ce « carré de la honte » de 2m², tracé à la craie dans un coin de la cour, avec interdiction de parler à leurs camarades. Alan a été puni car il avait frappé un autre enfant avec un stylo.
Cet incident a suscité de fortes réactions auprès des familles.
La mère, qui n’a pas été prévenue de cette punition, a jugé cette méthode très choquante et humiliante, et a retiré son fils de l’établissement pendant une semaine. Les parents d’élèves sont indignés. La Fédération des conseils de parents d’élèves déplore cette punition, à juste titre.
Les méthodes employées dans les établissements scolaires pour s’occuper des enfants dits turbulents sont de plus en plus psychiatrisées.
En effet, on parle depuis plusieurs mois d’étiqueter les enfants « à risque » dès la maternelle, ou de dépister les troubles mentaux chez les jeunes.
Aujourd’hui, les enfants sont triés dans des catégories suivant leurs comportements et leurs idées. Les plus gênants risqueront d’être étiquetés d’un trouble mental douteux, et d’être soumis à de lourds traitements psychiatriques. Rien ne permet de prédire qu’un enfant aura un comportement dangereux dans le futur. Rien ne permet de prouver qu’il est atteint d’une quelconque maladie mentale.
La Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme se bat depuis 37 ans en France pour dénoncer les abus psychiatriques. Les enfants sont aujourd’hui la nouvelle cible des psychiatres.
Pour plus d’informations, visitez le site internet de la CCDH www.ccdh.fr, ou contactez nous par téléphone au 01 40 01 09 70 ou au 06 28 06 59 16, ou par email à info@ccdh.fr