Nouveau scandale au Centre psychothérapique de l’Ain !
Les scandales s’accumulent dans cet établissement. En mars 2016, le Contrôleur général des lieux de privation de libertés a publié un rapport accablant sur le Centre hospitalier de Bourg-en-Bresse : traitements inhumains et dégradants, usage abusif de la contention et des chambres d’isolement, enfermement systématique de tous les patients, y étaient dénoncés.
Plus récemment, le 12 juin 2017, le Tribunal de Grande Instance de Paris a condamné l’Etat pour l’internement illégal d’une ancienne patiente du Centre psychothérapique de l’Ain. La patiente, ayant subi plus de 11 années d’enfermement, a ainsi obtenu 300 000 € de dommages et intérêts en réparation du préjudice subi.
Alors que toutes les autorités sanitaires ont été saisies suite au rapport du Contrôleur, que ce soit le Ministère de la Santé ou l’Agence Régionale de Santé, que de nombreuses recommandations afin de faire cesser les pratiques inhumaines et dignes d’un autre temps de cet établissement, c’est avec effroi que nous apprenons cette semaine la disparition, puis la mort de cette patiente octogénaire.
Que se passe-t-il réellement derrière les murs de cet hôpital ? C’est ce que nous demandons à la direction de l’hôpital ainsi qu’à l’association gestionnaire ORSAC, association qui a déjà été condamnée pour homicide involontaire le 4 mai 2016 suite au décès de deux patients de l’EPHAD d’Ornex.
Avec un mort de plus sur la conscience, ni la direction de l’hôpital, ni l’administrateur de l’hôpital et Président de l’ORSAC, Monsieur Jean-Claude Michelon, ne pourront fermer les yeux, une fois encore…
Car lorsque le scandale des mauvais traitements a éclaté au grand jour par la publication du rapport du Contrôleur, Jean-Claude Michelon avait été interviewé par le journal spécialisé Hospimédia (article publié le 17/03/16). Il avait alors tenu les propos suivants :
- « Nous n’avions pas conscience d’être des bourreaux ni des tyrans ».
- « Je ne vais pas chercher de responsabilités individuelles : je ne suis pas dans une philosophie de regard dans le rétroviseur, ce qui m’intéresse, c’est de voir comment on progresse. »
C’est ainsi, qu’en toute impunité, l’association gestionnaire du centre psychothérapique n’a envisagé aucune sanction concernant les faits et de traitements inhumains dénoncés.
Alors que la situation ne fait que s’aggraver avec la mort soudaine de cette patiente survenue le 27 novembre, la CCDH alerte à nouveau l’ensemble des autorités et demande qu’une enquête soit diligentée, non seulement pour découvrir les causes de sa mort, mais également pour faire cesser définitivement les traitements inhumains et dégradants pratiqués dans cet hôpital.
La CCDH manifestera donc devant les portes de l’hôpital ce samedi et recueillera les témoignages de victimes de mauvais traitements et d’internements abusifs.
Les manifestants observeront une minute de silence en hommage à la patiente décédée et à l’ensemble des patients ayant subis des maltraitances en psychiatrie.
Pour toute information complémentaire, contactez la CCDH au 01.40.01.09.70.