Opposition face à la relecture du projet de loi sur la psychiatrie au Sénat
Le projet de loi sur la psychiatrie repasse au Sénat en seconde lecture. Il pourrait être définitivement adopté dans les prochains jours.
Cette loi facilite les internements sous contrainte ainsi que l’administration de traitements psychiatriques sans consentement.
Si cette loi est votée, un seul psychiatre pourra interner de force en psychiatrie n’importe quel citoyen. L’accord d’une tierce personne ne sera désormais plus obligatoire.
De plus, des soins sans consentement pourront être administrés à domicile. N’importe quel citoyen français pourra être contraint de prendre des médicaments psychiatriques chez lui. Si une personne refuse de prendre son traitement, elle sera alors internée de force en psychiatrie.
Une loi modifiant les procédures d’internement avait été demandée par Nicolas Sarkozy en 2008, à la suite du meurtre d’un étudiant à Grenoble commis par une personne suivi en psychiatrie.
En 2010 Roselyne Bachelot, alors Ministre de la Santé, avait présenté au Conseil des Ministres ce projet de loi « relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge ».
Cependant, le vote de cette loi ne permettra pas de garantir la sécurité des citoyens ni les droits des patients.
Les traitements psychiatriques peuvent être à l’origine de violences et de meurtres dans la société. Certains psychotropes ont pour effets secondaires des hallucinations, de l’agressivité, des comas, des comportements suicidaires, etc.
Ainsi la psychiatrie pourrait elle-même être la cause de comportements dangereux dans notre société.
La France est aujourd’hui un pays fortement psychiatrisé. Plus de 73 000 internements de force ont lieu chaque année. Les Français sont les plus gros consommateurs de psychotropes en Europe.
Le projet de loi sur la psychiatrie risque d’augmenter considérablement ces statistiques déjà effrayantes. De plus, il représente un danger pour nos libertés fondamentales.
Cette loi ne doit pas être votée !
La Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme se bat depuis plus de 35 ans en France pour dénoncer les abus psychiatriques. Elle sensibilise les Français des dangers de cette loi liberticide.
Pour plus d’informations, visitez le site de la CCDH www.ccdh.fr, ou contactez nous par téléphone au 01 40 01 09 70 ou au 06 28 06 59 16, ou par email à info@ccdh.fr