Responsabilité du psychiatre pour le crime de son patient
La psychiatre Danièle Canarelli, exerçant à l’hôpital Edouard-Toulouse à Marseille, est jugée pour homicide involontaire au tribunal correctionnel de Marseille pour le meurtre commis par son patient Joël Gaillard en mars 2004. Le juge considère que la psychiatre a une responsabilité pénale indirecte dans le meurtre, par ses manquements aux obligations particulières de prudence et de sécurité, ainsi que son erreur de diagnostic. Le procureur a requis un an de prison avec sursis contre Danièle Canarelli. Le jugement est actuellement en délibéré.
La psychiatrie est non seulement incompétente pour déceler la dangerosité des patients, mais également pour les soigner. Les traitements psychiatriques risquent d’altérer leur conscience et de favoriser les passages à l’acte. Les médicaments psychotropes puissants, souvent administrés sous contrainte et à fortes doses, ont des effets ravageurs comme l’hostilité, l’agressivité, la psychose, troubles de l’humeur, comportements suicidaires, et bien d’autres encore.
Ce n’est pas la première fois qu’un patient psychiatrique commet un acte criminel après un traitement. En mai dernier à Rouen, un homme a tué sa femme de plusieurs coups de couteaux alors qu’il avait été suivi dans le passé en psychiatrie. Le meurtrier de Toulouse et de Montauban, Mohamed Merah, avait passé 15 jours en hôpital psychiatrique plusieurs mois avant la tuerie. Il existe de nombreux autres exemples.
La Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme, dénonçant les abus psychiatriques depuis près de 40 ans en France, se réjouit qu’enfin la responsabilité des psychiatres soit reconnue dans les actes criminels de leurs patients.
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