Sommes-nous tous dépressifs ?
Deux "études" publiées ce matin dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) "montrent" que 5 à 8% des Français ont déjà souffert d’épisodes dépressifs caractérisés (EDM) au cours des 12 derniers mois.
À la question « Au cours des 12 derniers mois, vous est-il arrivé de vivre une période d’au moins deux semaines consécutives pendant laquelle vous vous sentiez triste, déprimé(e), sans espoir ? », 20,7 % des personnes interrogées répondent positivement. Et pas de question sur ce qui a pu se passer juste avant qui pourrait être la cause de cette période de tristesse? A quoi sert cette "étude" si elle ne prend pas en compte tous les facteurs? Avec ce genre de questions, nous sommes tous dépressifs !!!
L’intérêt (Pour qui? De quel intérêt est-il question : l’intérêt de la psychiatrie qui va encore s’en mettre plein les poches, ou intérêt médical décent ?) de la campagne est de mettre l’accent sur la complexité du diagnostic et sur l’erreur qui consisterait par exemple à confondre la notion de dépression avec celle de vague à l’âme ou de tristesse. D’après cette "étude", une telle confusion serait doublement préjudiciable : aux personnes dépressives, qu’elle écarte du recours aux soins qui leur sont nécessaires ; aux personnes présentant des baisses de l’humeur passagères et conjoncturelles confondues avec une dépression caractérisée et qui pourraient être incitées à un traitement inapproprié.
Il est exact que ce serait préjudiciable, mais pas pour les raisons décrites ci-dessus! Et seulement pour les personnes présentant des baisses de l’humeur passagères et conjoncturelles, car elles subiraient le "traitement" habituel consistant en psychotropes, ce qui, comme chacun le sait maintenant, ne fait qu’abrutir la personne…. dans le meilleur des cas! Par contre, ce ne serait absolument pas préjudiciable pour les personnes dépressives puisque cela leur permettrait d’échapper à ce "traitement" nuisible!
Pour finir, n’oublions pas que tous les critères qui ont servi de base à cette "étude" proviennent du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV-TR), la "bible" de la psychiatrie, qui, et c’est maintenant de notoriété publique, consiste en une liste de soit-disant maladies mentales et dont le principal objectif est de faire vendre les drogues psychiatriques au maximum de gens.