Témoignage d’un haut fonctionnaire sur l’Infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris
Comment expliquer ce chiffre sinon par une habitude établie en France de traiter en psychiatrie de problèmes qui relèveraient dans d’autres pays soit de la justice, soit des services sociaux ou simplement de la vie privée de chaque individu.
Si au pays des droits de l’homme, les internements parisiens restent le symbole d’une certaine répression psychiatrique, il existe en fait un problème structurel qui fait que la France se singularise par rapport aux autres pays européens par un poids excessif de l’institution psychiatrique.
La loi française qui régit les internements reste fortement inspirée d’une loi datant de 1838, confiant à l’administration la décision d’interner ou non. Cette loi, sans doute inspirée des « lettres de cachet » monarchiques, explique à elle seule le nombre excessif d’internements dans notre pays. À partir de cette loi, une sorte de tradition de l’internement s’est développée en dépit de la nécessaire protection dont doivent bénéficier les citoyens.
L’internement reste donc un arbitraire administratif susceptible de toucher n’importe quel citoyen.
Des cas d’internements psychiatriques abusifs existent bien en France aujourd’hui.
Rendez-vous sur le site du CRPA (Cercle de Réflexion et de Proposition d’Actions sur la psychiatrie) pour lire le témoignage poignant d’un haut fonctionnaire interné abusivement :