UMD ou hôpitaux prisons ?
Le soir du 31 décembre à l’Unité pour malades difficiles du centre hospitalier de Cadillac à Bordeaux, des infirmiers ont été agressés par un patient psychiatrique. Entre 19h30 et 20h au moment du repas, un patient a agressé une infirmière de 52 ans avec un pichet en métal. L’infirmière a été blessée à la main et souffre de fractures et de plaies au visage. Le patient a également assommé un infirmier et violenté un aide-soignant. Ce patient avait déjà commis des crimes dans le passé.
Nous assistons encore une fois à un fait divers de violence perpétré par un patient psychiatrique. En effet une majorité de crimes sont commis par ce type de personnes. Ces crimes sont-ils causés par leur « pathologie », comme voudraient nous faire croire certains psychiatres ? Ou plutôt par leurs traitements psychiatriques, prescrits par les psychiatres eux-mêmes ?
Les psychotropes peuvent causer de graves effets secondaires : agitation, troubles de la personnalité, hostilité, délires, troubles du comportement, agressivité, confusion, hallucination, etc. Les prescriptions préconisent régulièrement plusieurs types de médicaments à la fois, et souvent à fortes doses. Ces drogues puissantes peuvent pousser à commettre des actes imprévisibles.
Ce type de « traitements » peut être administré de force dans les hôpitaux psychiatriques et UMD français.
Les UMD (unité pour malades difficiles) sont des services psychiatriques spécialisés pour les patients atteints de troubles aigus, violents, ou encore pour les criminels jugés irresponsables pénaux. Ces centres s’apparentent au milieu carcéral : les libertés fondamentales y sont bafouées, et la sécurité est renforcée (sas, portes blindées, caméras de surveillance, etc.) Des personnes y sont enfermées de force, parfois durant des dizaines d’années, et sous soumises à des drogues psychiatriques dangereuses.
La Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme est une association créée en 1974 pour le respect des Droits de l’Homme en psychiatrie. L’association reçoit chaque semaine de nombreux témoignages de familles et victimes d’abus psychiatriques.
Pour plus d’informations, visitez le site internet de la CCDH www.ccdh.fr, ou contactez-nous par téléphone au 01 40 01 09 70 ou par email à info@ccdh.fr.