Victoire judiciaire de CCDH contre la psychiatrie !!
Il y a un peu plus d’un an, un homme d’une quarantaine d’années nous contactait après avoir vu l’un des nombreux appels à témoins que nous diffusons par divers canaux. Il avait beaucoup à dire ! Il avait subi quelques années auparavant un internement forcé en psychiatrie, dans le Sud-Ouest, dans des circonstances somme toute assez classiques dans les affaires d’internement par nos amis les psychiatres : ceux-ci avaient profité d’un contexte de divorce de cet homme pour effrayer son épouse en lui disant que son mari était très dangereux et qu’il fallait qu’elle prévienne la police. Le mari, qui n’aurait jamais fait de mal à une mouche, a ainsi été réveillé au milieu de la nuit par les pompiers (qui ne comprenaient pas bien pourquoi on les avait fait intervenir !) et emmené à l’hôpital psychiatrique avant d’avoir eu le temps de réaliser ce qui lui arrivait ; il a été interné et maintenu sous camisole chimique sous le prétexte mensonger qu’il était « violent avec sa famille », avant d’être enfin libéré au bout de… 17 jours !
En nous contactant près de quatre ans après, cet homme était encore traumatisé par cet internement, on le serait à moins !
Il faut savoir que dans les affaires d’internement abusif, qui sont légions, les démarches en justice pour se faire rétablir dans ses droits sont extrêmement délicates et totalement décourageantes pour la plupart des victimes. Et les quelques unes qui tentent d’obtenir justice voient généralement leur action tout simplement ignorée.
CCDH a entrepris d’aider cet homme, en particulier pour son action en justice. La justice a ensuite suivi son cours et le jugement vient enfin d’intervenir : l’hôpital psychiatrique et ses avocats ont eu beau se défendre bec et ongles, le juge a conclu tout simplement que cet internement était « irrégulier », c’est-à-dire que l’hôpital avait violé la loi.
L’homme va à présent pouvoir obtenir une réparation financière substantielle de cette privation de liberté ô combien choquante de plusieurs semaines, sans parler de la « médication » forcée.
Mais l’aspect financier est rarement la préoccupation première des victimes d’abus psychiatriques, la reconnaissance des abus par la justice revêt une importance bien supérieure. Outre sa gratitude envers CCDH, cet homme blessé nous confiait : « J’ai aujourd’hui retrouvé une certaine dignité avec ce jugement […], ce qui est important pour moi. »
Quand CCDH intervient, c’est du professionnalisme sans bavure ! A bon entendeur…