L’OMS appelle à agir «en urgence» pour améliorer l’accès aux soins des personnes en situation de handicap
Le 13 décembre 2006, l’Assemblée générale des Nations-Unies adoptait la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CIDPH) et le Protocole facultatif s’y rapportant. Ratifiés par la France, ces deux instruments internationaux de protection des droits de l’homme sont entrés en vigueur, dans le droit national, le 20 mars 2010.
En ratifiant la convention, l’État français s’est engagé à « garantir et à promouvoir le plein exercice de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales de toutes les personnes handicapées sans discrimination d’aucune sorte fondée sur le handicap » et à prendre toutes les mesures appropriées pour mettre en œuvre, de manière effective, les droits reconnus par ce texte.
Qu’en est-il du respect par l’État de ses engagements internationaux ? Qu’en est-il de l’effectivité des droits consacrés par la Convention ?
L’OMS appelle à agir «en urgence» pour améliorer l’accès aux soins des personnes en situation de handicap.
«Les personnes handicapées décèdent plus tôt, ont une santé et un fonctionnement moins favorables et sont plus affectées par les urgences sanitaires que les personnes non handicapées.» Ce constat, porté par l’OMS dans son nouveau Rapport mondial sur l’équité en santé pour les personnes handicapées appelle «en urgence» à renforcer les soins de santé primaires pour faire de l’équité une «priorité».
Un an après la conclusion du premier plan d’action mondial sur le handicap, les «conditions injustes» coexistent et persistent notamment dans l’organisation des systèmes de santé à travers le monde, dénonce le rapport de l’OMS. Bien que «des progrès substantiels aient été réalisés dans de nombreux pays ces dernières années», souligne tout de même Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS, «beaucoup de personnes en situation de handicap sont encore laissées sur le carreau» et se voient privées de leur «droit universel de jouir du meilleur état de santé possible».
Pour faire face à l’enjeu, l’OMS formule quarante recommandations ciblant notamment les modèles de soins.
Pour télécharger le rapport de l’OMS dans son intégralité, cliquez ICI.