Internée et attachée sans consultation médicale
Je vous informe du traumatisme puis par la suite du stress post traumatique que j’ai subi en 2017,
suite à un internement sans consentement et avec contention.
Le 12 septembre 2017, j’ai invité notre fils et sa compagne à venir déjeuner à la maison. Au milieu du repas, mon fils quitte la table suite à une réflexion de sa compagne qui ne lui convient pas. Il repart en voiture avec sa compagne et j’essaie de les rattraper. Je mets la main sur la vitre arrière et sa compagne croit que je me suis blessée contre la voiture. Je m’assois sur le trottoir au niveau de la porte fenêtre dans ma rue. Je mets mes doigts écartés pour les voir partir et là je vois sa compagne me regarder dans le rétroviseur.
Mon fils, par mesure de précaution a appelé le SAMU. Je n’étais pas d’accord, je n’avais pas chuté, j’étais juste en colère.
SOS Médecin arrive et le médecin rentre sans autorisation dans ma propriété. Il se trouve à l’extérieur et je lui demande ses papiers puis je me dirige vers la cuisine. Je ne comprends pas. Je lui dis que je vais appeler la police et je fais semblant de me diriger vers le téléphone pour le faire partir. Il réplique « c’est moi qui vais les appeler ». Effectivement il a appelé les gendarmes qui rentrent dans le jardin. Je suis calme, je n’ai ni paroles agressives ni incohérentes.
Il réplique « c’est moi qui vais les appeler ».
Le médecin m’indique une clinique : je refuse et lui dis que je préfère l’hôpital X. Je suis une ancienne infirmière : j’ai consacré toute ma carrière à soigner les autres ; j’étais très appréciée dans mon service et dans les soins à domicile en fin de carrière. Je fais partie de la réserve sanitaire.
J’arrive à l’hôpital. Je me retrouve attachée QUELQUES MINUTES APRÈS MON ARRIVÉE !
Il est noté sur la relève des infirmières que je me présente comme étant très persécutée par mon mari, que je m’agite et suis agressive verbalement et physiquement envers mon mari et mon fils et que j’ai dû être contenue ! Ce qui est faux !!
J’ai une peur intense.
Un psychiatre signe un papier d’internement alors qu’il ne m’ausculte pas ni ne discute avec moi. Il rédige une lettre avec de fausses informations ! Il me pose une seule question « quel jour sommes-nous ? ». Je réponds le 12 ; le psychiatre ressort de suite, je n’ai pas le temps de prononcer « septembre ». De plus, ce qui m’arrive me bloque. Je passe un scanner, sans explication ; je suis stressée ; j’ai une peur intense. Au retour on m’informe qu’il n’y a rien. Je suis soulagée mais l’incompréhension continue !
Comment peut-on avancer un tel diagnostic psychiatrique sans consultations et sans temps d’observation et sans discuter avec moi ?
J’ai subi un fort traumatisme du fait d’être sous contention, sans être écouté et SANS
EXPLICATIONS.
Je suis mutée dans la nuit vers un autre hôpital. Je suis internée 10 jours ! Je reste dans ma chambre, j’écris. Mes journées sont rythmées par la distribution des médicaments et les repas. J’ai très peu de contact avec les psychiatres. Je n’ai aucune explication des traitements médicamenteux ni de la cause de l’internement. Il est noté que je suis persécutée par les traitements. Je ne vois que peu ma famille. Depuis, j’ai récupéré le dossier médical et là, horreur, je constate énormément d’erreurs. Il est écrit que j’ai tenu des propos suicidaires avant mon internement, que j’ai un délire de persécution, que je souffre de frustration, ce qui est totalement faux.
Dix-huit mois plus tard, je me rends compte que je subis un stress post-traumatique chaque fois que je me retrouve dans une situation ou endroit similaire.