Près de 3000 visiteurs en 9 jours à l’exposition « Psychiatrie : la vérité sur ses abus » à Paris !
Cette exposition internationale dévoile des films inédits et chocs sur la réalité de la psychiatrie, accompagnés de témoignages de 160 experts et victimes. Organisée par la Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme France, en collaboration avec Citizen Commission on Human Rights International, cette exposition a déjà été présentée dans plus de 30 pays.
L’exposition vise à apporter un éclairage nouveau et complet sur la question du respect des droits de l’homme en psychiatrie.
Chaque visiteur a ainsi pu connaître la véritable histoire de la psychiatrie et est ressorti avec de véritables informations sur les problématiques suivantes :
- Plus de 80 000 hospitalisations forcées chaque année dans les hôpitaux psychiatriques français : pourquoi n’en parle-t-on pas ?
- Mesures privatives de liberté et atteintes à la dignité : état des lieux de la situation de la psychiatrie en France
- La France est un des pays les plus gros consommateurs de psychotropes au monde : et si ce n’était pas un hasard ?
Le 24 mai, le cocktail d’inauguration de l’exposition a connu un franc succès avec de nombreuses personnalités présentes et orateurs.
Le Président de l’AAA-VAM, Association d’aide aux victimes des accidents de médicaments, et auteur du livre « Crimes sous tranquillisants », a fait un exposé sur la dangerosité des benzodiazépines et a rappelé la responsabilité des médecins prescripteurs de psychotropes en cas de crimes commis sous l’emprise de telles substances.
- Affaire du Mediator : Les médecins prescripteurs du médicament Mediator ont été poursuivis pour leurs prescriptions, notamment lorsque ces prescriptions ont été faites hors AMM (autorisation de mise sur le marché).
- Cass. crim., 22 mai 2001 : Un médecin a été reconnu responsable pour une prescription inappropriée de médicaments psychotropes ayant conduit à des comportements dangereux de la part du patient.
Les médecins ont également une obligation de surveillance et de suivi de leurs patients sous psychotropes pour détecter les effets indésirables et adapter les traitements en conséquence.
La Présidente de l’association de défense des victimes de violences et d’inceste, Elien Rebirth, a rappelé que les victimes d’inceste sont malheureusement souvent également victimes d’hospitalisations et de traitements abusifs en psychiatrie car on ne les croit pas.
L’avocat François Jacquot, a expliqué son travail de fervent défenseur des libertés, en menant plusieurs recours auprès des tribunaux administratifs pour obtenir les rapports et registres relatifs aux pratiques de contention et d’isolement de certains établissements psychiatriques récalcitrants à la transparence. C’est ainsi que de nombreuses décisions favorables ont été obtenues pour que l’association CCDH, association d’intérêt général de défense des droits de l’homme en psychiatrie, analyse les pratiques de contention et d’isolement dans tous les hôpitaux psychiatriques français.
Enfin, une courageuse jeune maman d’un petit garçon faisant l’objet de prescriptions illégales et hors autorisation de mise sur le marché de psychotropes, a témoigné devant l’assemblée présente, pour rappeler l’importance du consentement libre et éclairé et du respect de l’autorité parentale, deux principes parfois très éloignés de la psychiatrie.
En clôture et pour inaugurer cette exposition, l’ensemble des orateurs se sont joints à la Présidente de la Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme France, Mylène Escudier, pour couper le ruban !
L’exposition a donc été ouverte au grand public jusqu’au 2 juin et près de 3000 personnes l’ont visitée.
Le 30 mai, une conférence-débat sur la situation de la psychiatrie en France a également eu lieu en présence également de personnalités courageuses et travaillant pour le respect de la dignité humaine en psychiatrie, à savoir :
- Le Docteur Pierre Pénichon, médecin généraliste en région parisienne, a fait un long exposé sur les diagnostics des enfants dits hyperactifs (TDAH). Il a rappelé que la Ritaline, Medikinet, Concerta et Quasym (dont le principe actif est le méthylphénidate), sont les médicaments prescrits aux enfants dits hyperactifs ou TDAH dès l’âge de 6 ans, et que ce sont des amphétamines classées dans la catégorie des stupéfiants, en raison de leur dangerosité et du risque de dépendance.
- Le journaliste et écrivain, Alexandre Macé-Dubois, auteur du livre « A en devenir fou : dans la peau d’un schizophrène » paru aux éditions Phébus, a livré son témoignage poignant sur son immersion dans un hôpital psychiatrique de la région parisienne. Il a pointé du doigt certaines pratiques attentatoires à la dignité et l’horreur de la médication généralisée et abrutissante en psychiatrie. Il demande un changement radical pour que le système psychiatrique cesse de considérer les patients comme des citoyens de « seconde zone ».
La Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme France (CCDH-France), association reconnue d’intérêt général pour la défense des droits et de la dignité en psychiatrie, organisera d’ici cet été une nouvelle exposition pour continuer la sensibilisation du grand public et des autorités sur ces problématiques importantes.