Que se passe-t-il réellement au sein de l’unité de Psychiatrie – Covid-19 de l’hôpital Saint-Jacques de Nantes ?
Ouest France annonçait dans un article du 6 avril dernier, l’ouverture d’un service destiné aux patients du service de psychiatrie ayant des symptômes du Coronavirus ou l’ayant réellement contracté.
Marie, ancienne patiente du service de psychiatrie de l’hôpital Saint-Jacques de Nantes a souhaité témoigner de ce qu’il s’y passe en cette période de confinement :
« Les patients hospitalisés dans cet hôpital et ayant contracté le COVID-19, ne sont pas orientés vers le service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Nantes, comme tout un chacun. En effet, l’hôpital psychiatrique du CHU confine ses malades du COVID-19 sur place : au sein de l’hôpital psychiatrique et plus précisément à la rééducation. Dans une unité spéciale rebaptisée COVID. »
Or, elle affirme que l’hôpital Saint-Jacques, bien que rattaché au CHU de Nantes, ne dispose pas des équipements nécessaires pour soigner le COVID-19.
Marie qui, par le passé a été hospitalisée au sein du service de psychiatrie, témoigne également que les chambres des patients ne sont pas équipées de sonnettes.
Elle rajoute que : « Si la situation des malades empire, ils ne sont toujours pas transférés vers le service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Nantes. (…) Un Monsieur est décédé sans soins car il était paraplégique. Je cite une infirmière : ‘On ne va tout de même pas faire intuber un paraplégique !’ »
Ainsi, la CCDH est très inquiète quant au fait de laisser les patients psychiatriques pour compte, et souhaite s’assurer que les patients psychiatriques victimes du Covid-19 reçoivent tous les soins nécessaires et ce, sans aucune discrimination.
Il faut savoir qu’en temps normal les patients psychiatriques ne reçoivent pas systématiquement les soins somatiques nécessaires, que certains traitements médicamenteux qui leur sont administrés aggravent leur santé physique et psychique et que bon nombre d’entre eux subissent des heures, des jours, voire des mois d’isolement et/ou de contention.
Qu’en est-il réellement de la situation actuelle dans ce service psychiatrique pour malades du Covid-19 ?
La CCDH souhaite obtenir des réponses et s’assurer du plus strict respect des droits de l’Homme et de la dignité des patients.
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